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AMASSADE YENERAU 2017

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Amassade Yenerau (Haut de Bosdarros- La Chapelotte)

Le Bureau

Les sociétaires

L’Assemblée Générale 2017

L’Institut Béarnais et Gascon a tenu samedi 29 avril son assemblée générale 2017 à la salle polyvalente de Haut de Bosdarros où la centaine d’adhérents ont été accueillis par le maire et conseiller départemental Jean Arriubergé soutien actif de l’IBG.

Le secrétaire Bernard Coustalat a retracé l’activité de l’Institut durant l’année 2016. On peut retenir parmi les points principaux l’édition de nouveaux ouvrages, certains écrits par les élèves des cours de béarnais, l’avancée des travaux sur le dictionnaire français béarnais-gascon, la parution de la Lettre trimestrielle, la présence à des salons du livre, le dictionnaire informatique des rimes en béarnais de Léopold Sayous.  Un élément important, la présence d’une délégation au rassemblement annuel du Collectif Provence de Maussane les Alpilles (Bouches du Rhône) où a été réaffirmée  l’importance de l’AELR (alliance européenne des langues régionales) où figurent à côté des nôtres, celles appartenant à l’Italie (Naples) et l’Espagne (Valence). Concernant la presse c’est désormais la chronique hebdomadaire du jeudi “Oéy en Biarn” qui continue à paraitre sur La République et a remplacé sur L’Eclair la page “Pays”. Un changement qui a valu des protestations auprès de la direction de Pyrénées Presse. L’Institut a adhéré à la Sociéte des Sciences Lettres et Arts de Pau et créé un nouveau site: institut-bearnaisgascon.com.

Le rapport financier établi par Marc Arette et vérifié par le commissaire aux comptes a présenté un solde positif avec mention en recettes de la subvention du conseil départemental rétablie à 20 000 euros. De son côté la Région Nouvelle Aquitaine continue de refuser toute subvention.

Maurice Triep-Capdeville est particulièrement revenu sur ce dernier point, évoquant la rencontre qu’il a eue avec Charline Claveau-Abbadie, conseillère régionale en charge des langues régionales, laquelle a reconnu son ignorance en la matière mais refusé toute documentation sous prétexte qu’elle n’était pas “influençable” (sic). Il a dit l’importance revêtue par le travail éditorial de l’Institut qui estime que les oeuvres écrites aident à pérenniser la langue. Il a mis l’accent sur le regroupement nécessaire des associations de défense du béarnais et du gascon pour mieux se faire entendre des élus, qu’ils soient hostiles, indifférents ou soutiens de son action. Les prochaines élections législatives seront l’occasion de les sensibiliser à cette question.

Mis aux voix, ces trois rapports ont été votés à l’unanimité.

Jean-Marie Puyau est revenu sur la rencontre de Maussane les Alpilles, détaillant la place de chaque langue adhérente à l’AELR dans la variété linguistique et représentée en France par le béarnais, le gascon, le limousin, l’auvergnat, le languedocien, le cévenol, le provençal et le niçois, plus le napolitain et le valencien.

Jean-Pierre Brèthes a présenté la nouvelle édition des souvenirs de guerre d’Edouard Moulia d’Orthez, “Lou matricule 1628” , souvenir d’ancien combattant de la Grande Guerre qu’il a traduit en français.

MOTION: SORTIR DE LA CONFUSION

“Réuni en assemblée générale le 29 avril 2017, l’Institut Béarnais et Gascon réaffirme son attachement à la langue qui fait l’identité historique du pays de Béarn.

L’enquête socio-linguistique organisée en 2008 par le Conseil Régional d’Aquitaine a démontré l’attachement des Béarnais à cette langue prioritairement à toute autre. On dénombrait en Région Aquitaine 44,3% de réponses plaçant en tête le béarnais, le patois et le gascon contre 18,3% pour l’occitan. Notre langue ne saurait donc être assimilée à un ensemble couvrant indistinctement le sud de la France. Le Béarn, la Gascogne, le Languedoc, le Limousin, les Cévennes et la Provence sont les composantes proches mais distinctes de cet ensemble. Chacune possède une graphie et un parler différents, lesquels font leur spécificité.

L’Institut Béarnais et Gascon salue le Conseil Régional Provence Alpes Côte d’Azur qui vient de reconnaitre officiellement le provençal ,le nissard (niçois) et le gavot (provençal alpin) comme seules langues régionales à l’exception de toute autre.Cette décision représente une importante avancée dans un processus qui doit gagner d’autres régions dont la nôtre.

L’Institut Béarnais et Gascon demande en conséquence qu’il soit fait de même en Région Nouvelle Aquitaine afin que soient officiellement reconnus et débarrassés de tout autre apport le béarnais et le gascon, langues romanes autonomes  et possédant un patrimoine oral et écrit propre.

Toutes les valeurs culturelles du Béarn et de Gascogne littéraires, gastronomiques, territoriales,  musicales, chorégraphiques et touristiques participent à l’identité de notre région dont le béarnais et le gascon sont le support.”

Cette motion est signée par l’Institut Béarnais et Gascon, Jean Arriubergé conseiller départemental, Biarn Toustém Oloron, Gan et Navarrenx, Gan Mémoire et Patrimoine, Histoire Mémoire d’Ossau, Parla Beroy à Nay, Les Jeux Béarnais, Les Amis du Musée d’Arudy, La Daube Béarnaise, Le Cercle Historique de l’Arribère à Navarrenx, Patrimoine en Ribère-Ousse Pontacq.

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